Nous sommes heureux de vous présenter l’exposition divine des Voyageurs de l’artiste Bruno Catalano, sur le parvis de l’Église historique de Notre-Dame-de-l’Assomption, lieu de culte catholique polonais situé place Maurice-Barrès, à l’angle de la rue Saint-Honoré et de la rue Cambon dans le 1er arrondissement de Paris.
L’Assomption célèbre à la fois la mort et la résurrection. C’est pourquoi il nous paraissait évident de mettre à l’honneur, sur ce lieu de culte, le travail de Bruno Catalano, célébrant l’abandon de soi, de ses racines et de ses biens matériels vers une renaissance par l’exil.
Trois « Voyageurs » de bronze qui se lancent vers l’inconnu; valises à la main.
Le travailleur « Bleu de chine », l’artiste « Van Gogh » ou encore le mystique « Non finito » regardant dans la même direction mais prenant des chemins différents.
Voyage volontaire vers un horizon qu’on embrasse et qu’on voudrait infini, ou voyage forcé, contraint par l’exil et la souffrance, en quête de liberté et guidé par la survie. Le voyageur de Bruno Catalano est cet homme laissé à lui-même, un homme propulsé dans l’infini du temps et de l’espace.
Sa maison n’est plus qu’une valise et son être, progressivement, se dépouillera de tout ce qu’il croyait indispensable, de tout son moi si savamment construit par nos sociétés. Il n’est plus l’homme d’un monde, mais l’homme dans le monde, encore empreint de sa culture mais devenu fragile face à l’immensité. Sa quête ne se fera pas sans dommage. Homme défragmenté, déstabilisé, dépouillé de ses repères, il marche vers son salut autant que vers sa perte. Tout sera désormais a réinventer. Ce voyageur s’échappe de lui même, à la rencontre de sa terre inconnue.