TOTEMS A CIEL OUVERT DE JULIEN MARINETTI
En collaboration avec le Comité du Faubourg Saint-Honoré.
Du
27 avril au 4 juin 2021, l’artiste
Julien Marinetti expose ses œuvres monumentales Place de la Concorde, Rue Royale et Place Maurice Barrès à Paris.
A l’heure où les galeries d’art et les musées sont fermés, l’artiste vous invite à travers ses quatre totems picturaux à réfléchir aux défis actuels qui se présentent à nous et à contempler ce qu’il aime appeler le « syncrétisme de l’Art », c’est à dire une œuvre complète en trois dimensions, à la fois sculpture, peinture et gravure.
Chat Bastet
200 x 140 x 110cm
Bronze et acrylique, gravé, peint et laqué
Place de la concorde
CHAT BASTET – Face à l’obélisque de Louxor se dresse la sculpture hommage à la fille du dieu Râ, « Bastet » une divinité aussi discrète qu’importante dans le panthéon égyptien. Déesse de la maternité, de la fertilité, protectrice des femmes enceintes et des enfants, cette figure féminine de l’Antiquité, majestueuse et puissante, nous rappelle que malgré sa nature, Bastet n’en reste pas moins une déesse féline. Capable de passer d’une véritable douceur à une grande cruauté quand sa colère est attisée : la chatte devient lionne. Ce totem en bronze gravé puis peint veut nous enseigner la patience et le courage. L’harmonie entre l’ombre et la lumière…un temps pour l’action, un autre pour l’observation.
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Teddy
200 x 160 x 140cm
Bronze et acrylique, gravé, peint et laqué
Rue Royale
TEDDY – L’ENFANCE – « La sagesse nous envoie à l’enfance » disait Blaise Pascal. Derrière la figure rassurante et régressive du Teddy Bear, Julien Marinetti nous invite à nous souvenir de l’enfant que nous étions, et à cette sagesse candide parfois perdue mais souvent retrouvée avec le temps. Une anecdote raconte que le président des Etats-Unis, Theodore Roosevelt surnommé « Teddy », a refusé de tuer un vieil ours blessé au cours d’une partie de chasse dans le Mississippi en 1902, jugeant l’acte antisportif et cruel. Cette histoire fut immortalisée et caricaturée dans la presse par l’expression « Teddy’s Bear ». Un an plus tard, en 1903, deux immigrés russes créèrent le célèbre ours en peluche baptisé « Teddy ». L’ours symbole de l’esprit guerrier au courage inébranlable appelle à se battre, même dans les situations les plus difficiles. L’œuvre située Rue Royale en amont de l’Eglise de la Madeleine, temple grec dédié à la gloire de la Grande Armée de Napoléon 1er en 1806.
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Bâ le Panda
150 x 115 x 135cm
Bronze et acrylique, gravé, peint et laqué
Place Maurice Barrès
PANDA BA – Symbole de douceur et de force, le Panda est une espèce toujours en danger. En intitulant son œuvre » Panda Ba » : (bā) signifiant le chiffre 8, symbole de porte-bonheur en Chine, l’artiste veut alerter sur la condition de cet animal et en toute dérision, affirme qu’il faut maintenant compter sur la chance pour espérer un avenir meilleur pour notre planète.
Devant l’Eglise Notre-Dame-de-l ‘Assomption – Place Maurice Barrès, l’artiste a souhaité exposer un couple de pandas, mettant en avant le caractère sacré de leur reproduction. L’œuvre « Panda Ba » fut imaginé pour la première fois lors d’une commande spéciale pour la ville de Singapour.
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Doggy John
175 x 115 x 157cm
Bronze et acrylique, gravé, peint et laqué
Place Maurice Barrès
DOGGY JOHN – Nous retrouvons sur la Place Maurice-Barrès, la pièce iconique de l’artiste, sphinx des temps modernes contemplant le monde. Sous la forme d’un bouledogue français, représentant amour, protection et loyauté à son maître, se cache un regard acerbe et sans concession sur ses contemporains. C’est en 1998 que l’artiste imagine son célèbre Doggy John, en huile sur toile d’abord avant de s’affranchir des dimensions de la peinture pour prendre les formes rondes que lui offre la sculpture. Julien Marinetti donnera naissance à ce qu’il appellera ensuite le « syncrétisme de l’Art » à la fois peinture, gravure et sculpture. « Le chien est le catalyseur de mon syncrétisme de l’art, c’est-à-dire de sa totalité. Ce que je fais est bien du syncrétisme puisqu’il y a bien de la peinture, de la sculpture et de la gravure. Il y a aussi des vernis, des laques : je touche à pas mal de choses qui n’ont normalement rien à voir les unes avec les autres. » Julien Marinetti aime à penser aux moines copistes du Moyen Age, dont les palimpsestes nécessitaient eux aussi qu’ils reconditionnent le support original en grattant d’anciens parchemins.
Photos des sculptures / © Humbert Deschamps
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Julien Marinetti, est un peintre, sculpteur et graveur. Né en 1967 à Paris, il grandit dans le quartier de Saint-Germain-Des-Prés, où l’art et l’artisanat sont en pleine expansion. Il crée à l’instinct des œuvres déstructurées proches de Picasso. Après des années consacrées à la peinture à l’huile et à l’acrylique, Julien Marinetti s’essaie à la sculpture. Son œuvre picturale prend alors un nouveau tournant. L’artiste expose ainsi sa première sculpture réaliste en bronze, l’iconique bouledogue « Doggy John ». Il s’émancipe, la sculpture devient le support privilégié de sa propre peinture : de cette fusion, il a créé ce qu’il appelle le « Syncrétisme de l’art ». L’artiste peintre a d’ailleurs toujours indiqué que la toile traditionnelle n’est pas, du fait de sa composition, un support bi mais tridimensionnel. C’est donc en toute logique qu’il a pensé ses surfaces en plans successifs, et associé les aplats en couches et vernis laqués, s’appropriant de façon très personnelle la technique de la composition chromatique par plans pénétrants en jouant avec des lignes de rupture suggérées par les traits noirs rythmant la juxtaposition des couleurs. Le peintre vous présente aujourd’hui en exclusivité ses œuvres totems monumentales, inspirées du courant Néo-Cubiste. En contemplant minutieusement ses œuvres, on y découvre des compositions où l’artiste, inspiré par les Grands Maîtres du début du siècle dernier : Kasimir Malevitch, Pablo Picasso, Joan Miró, Henri Matisse et Fernand Leger.
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En collaboration avec le Comité du Faubourg Saint-Honoré.